Aujourd'hui nous avons le choix entre aller à gauche, directement au poste frontière du Paso de Sico à environ 65km, ou bien aller à droite à Catua, un village à 12km du poste frontière. Très vite après avoir quittés Olacapato, nous quittons la route nationale pour prendre une plus petite route vers Catua, et le trafic passe de faible à complètement inexistant.
Peu après, nous entamons la traversée de notre premier salar, le salar de Cauchari. Le paysage est singulier, une étendue blanche entourée de montagnes. Les cailloux ont vraiment un goût salé. Le salar est un peu inondé par endroit, et par extension notre route. François s'enfonce dans la boue et son vélo en ressort repeint de boue rouge, maintenant c'est vraiment un vélo de baroudeur. De là commence la montée vers un col à 4350m d'altitude. Le ripio n'est pas très bon, mais le paysage très beau.
La montée se fait sans encombre, mis à part un "raccourci" très pentu. La route pour descendre sur Catua est un peu sablonneuse mais nous y arrivons malgré tout assez tôt. Plutôt que de nous arrêter comme prévu, nous décidons de pousser jusqu'au poste frontière pour raccourcir la journée de demain. Tout se passe bien jusqu'aux 5 derniers kilomètres quand un vent de face très fort se lève et la route devient très sablonneuse. A 17h30, nous sommes au poste frontière du Paso de Sico, où les administrations argentines et chiliennes cohabitent sous le même toit. Le complexe est assez grand et sorti de nulle part. Un bâtiment entier est mis à disposition des voyageurs, nous avons accès à un dortoir, une douche chaude et une cuisine, tout ça pour nous seuls.