Nous passons les formalités douanières pendant trois quarts d'heure. Le personnel fait ce qu'il peut, mais internet rame et rend les procédures longues. On part avec tous les tampons en règle, Argentins et Chiliens. Notre fromage caché dans la tente n'a pas été découvert, on devient ingénieux dans ces moments-là. Nous commençons à pédaler assez tard, vers 10h00. La pente est douce, mais le ripio de plus en plus sablonneux. Au bout de 12 kilomètres, nous passons la frontière officielle, et retrouvons un viel ami, le goudron.
Mais la journée est loin d'être finie. Il faut maintenant monter à 4458 mètres (l'Abra de Sico). Nous croisons deux japonais lors de notre déjeuner. Nous échangeons sur les bon plans et les endroits pour dormir. Une fois en haut, on descend un peu jusqu'à 4200m, et on remet ça ! Cette fois, il faut atteindre 4579 mètres (l'Abra el Laco, le point le plus haut de notre traversée des Andes). La pente est très raide. Au milieu, nous passons devant un poste de carabineros Chiliens. En face du poste, le salar el Laco. Nous y apercevons nous premiers flamands roses. Grâce au monoculaire, nous les voyons assez bien. Nous finissons la côte avec un vent de face assez fort.
Nous redescendons trois supers kilomètres et nous arrêtons au Campamento el Laco. Il s'agit d'un ancien campement de mineurs. Deux personnes de l'entreprise minière gardent toujours ce site même si la mine n'est plus exploitée. Claudio et Juan-Carlos nous accueillent à bras ouverts. Ils nous installent dans un dortoir, nous pouvons ensuite prendre une bonne douche chaude. Puis, cerise sur le gâteau : Claudio est un ancien chef. Il nous prépare un bon poulet, avec des petites patates bien bonnes, ainsi que du pain maison. Bref, un super repas.
