Le 6 Janvier 2018

Le début de la pampa

89,3km
522,5m
926,3m

Il y a comme une odeur de canasson à l'ouverture de la tente ce matin. Après un peu plus de 30km nous arrivons à Las Lajas, un petit village en brique rouge où nous pouvons nous ravitailler. Une fois les emplettes faites nous retrouvons la fameuse route 40. Celle-ci s'éloigne dans un paysage désertique où seuls des arbustes bas et autres touffes d'herbes dorées et sèches survivent. Nous traversons de petits canyons que l'eau a dû creuser dans une autre saison. Le fleuve Neuquen puis ses affluents sont à quelques centaines de mètres à notre droite, seul oasis de verdure aux alentours.

Notre objectif de l'après-midi est de rejoindre un rio que la route 40 croise pour y trouver de l'eau pour la nuit et le lendemain. Nous rencontrons un couple de cyclistes allemands venant du nord, qui ne sont pas très optimistes sur la présence d'eau dans le rio, ni sur la route qu'ils trouvent monotone jusqu'à Chos Malal, à 120km. Après cette conversation "revigorante" nous nous remettons en route, pas très rassurés.

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, nous arrivons pratiquement à court d'eau. Il faut dire que, sous un soleil sans nuage à 40°C et sans ombre, nous avons une bonne descente. Par chance, une maison entourée d'arbres se profile à l'horizon sur le bord de la route. Deux hommes très sympathiques nous remplissent nos bouteilles avec de l'eau du ruisseau jouxtant la maison qu'ils avaient bouillie au préalable. Nous sommes maintenant convaincus que nous pouvons atteindre le rio.

En fin de journée, nous parvenons au rio tant attendu. En cette saison ce n'est qu'un petit ruisseau au milieu d'un grand lit. L'eau est trouble, elle ne donne pas envie. Nous installons le filtre à eau qui filtrera toute la nuit. Des mouches plates et grises (les taons Tabanus) ainsi que d'autres moucherons nous assaillent. Les mouches nous piquent tous deux mais Floriane ne réagit pas bien aux piqûres qui gonflent et la démange à en faire mal. Floriane prend un médicament contre les allergies pour ne pas que ça s'aggrave. Nous ne mettrons la deuxième couche de la tente que lorsque le soleil se sera caché derrière les collines, pour le moment il fait trop chaud.