Aujourd'hui nous montons le dernier col qui nous sépare de Oruro, la prochaine grande ville. Nous partons tôt de Uncia et arrivons assez vite à Llallagua, une ville plus grosse que Uncia. Nous y trouvons un caldo à emporter pour le midi, c'est une sorte de soupe à la crème avec beaucoup de viande et un œuf.
Après une courte descente nous attaquons le col qui culmine à plus de 4400m d'altitude. La montée se passe assez bien, certaines portions sont très pentues mais la plupart sont assez faciles. Nous mangeons notre caldo à 30min du haut du col, il fait beau, nous en profitons pour faire une petite sieste. Arrivés en haut nous commençons une descente qui se finira demain à 20km de Oruro. Le début de la descente est raide, puis elle s’adoucit.
Nous arrivons, comme prévu, assez tôt à Huanuni, une ville minière de bonne taille. Comme d'habitude nous sommes observés par beaucoup de façon insistante et désagréable. Nous trouvons un alojamiento qui n'a pas de chambre pour nous, nous allons donc en voir un second conseillé par le premier. Le second alojamiento est fermé et personne ne répond, on nous dit d'attendre, la propriétaire ne devrait pas tarder. Nous attendons un peu puis cherchons un troisième alojamiento qui finalement n'existe plus. Nous revenons donc au second et attendons patiemment pendant une heure. La propriétaire nous fait visiter les lieus : deux lits simples sans draps et une douche qui marche peut-être pour un prix deux fois supérieur à la moyenne. François en a marre des alojamientos sales et des boliviens qui se payent notre tête, nous partons chercher le dernier alojamiento de la ville. Le propriétaire de ce dernier n'a pas de chambre pour nous non plus.
En rogne, nous décidons de rouler un peu pour atteindre le village le plus proche malgré l'heure tardive. Nous ne pouvons pas aller loin, le soleil se couche dans une heure. Dans le village de Viluyo, nous demandons à l'école, au maire, à des militaires faisant un barrage ainsi qu'au centre de soin un endroit ou dormir, ne serait-ce qu'un préau mais aucun ne veut nous laisser dormir dans ces lieus. Frustrés et abasourdis d'aussi peu d'hospitalité nous plantons notre tente à côté du centre de soin, à la vue des militaires pour plus de sécurité. L'infirmier du centre de soin accepte que nous prenions une douche, mais seule Floriane en profitera, l'infirmier part juste après sa douche.