Le 15 Février 2018

La sortie de Salta

65,9km
1034,9m
135,6m

Nous voilà partis pour le premier jour de l'ascension du Paso de Sico, un col menant au Chili dont le point culminant est à 4500m d'altitude. Salta est à environ 1000m d'altitude, nous avons du chemin à faire. Nous allons mettre 3 jours à atteindre San Antonio de los Cobres, la dernière ville avec de quoi acheter de la nourriture, à 3700m d'altitude. De là-bas, il nous en faudra encore 3 pour atteindre le Chili. Nous entamons donc la dernière ligne droite du voyage en Argentine.

Comme l'entrée dans Salta, la sortie n'est pas exaltante. Pour éviter une côte nous essayons un chemin qui aboutit à une rivière sans pont. Nous perdons 10km avant de rejoindre la bonne route, la route nationale 51. Nous avons encore pas mal de bornes pour sortir de la banlieue de Salta, il y a pas mal de trafic.

Heureusement, pour les 20 derniers kilomètres de la journée nous entrons dans une vallée de montagne avec très peu de trafic. Nous nous arrêtons pour goûter dans un hameau au bord de la route. Un taureau au loin se met a avoir un un comportement étrange, il meugle, gratte la terre et marche doucement dans notre direction. Ce n'est pas super rassurant, surtout qu'il n'y a pas âme qui vive aux alentours. Le taureau se dirige très nettement vers Floriane maintenant, il doit la prendre pour une vache. Nous nous mettons de l'autre coté de notre vélo et de la petite barrière au bord de la route. Sur ce un gros camion de chantier passe, Floriane lui fait signe de klaxonner. Au lieu de cela il recule en direction du taureau et le force à s'éloigner du vélo. Nous remercions chaudement le chauffeur avant d'aller manger notre goûter un peu plus loin.

Les nuages menaçants toute la journée finissent par éclater en fin d'après-midi et il pleut. C'est dans ces conditions que nous passons la barre des 5000km ! Selfie obligé.

Nous arrivons à notre destination du jour : Chorrillos, un hameau de quelques maison, une église et une gare ferroviaire. Le sol ici n'est que cailloux ou boue, pas idéal pour planter une tente, encore moins sous la pluie. Nous tentons de trouver un abris pour la nuit avec un toit. La gare et l'église sont fermées, il n'y a qu'un kiosque/restaurant qui ne semble pas désert. Après une longue discussions et de multiples négociations, nous arrivons à un accord : nous mangeons au restaurant et ils nous trouvent un toit pour la nuit. Nous mangeons un locro, une sorte de soupe à base de maïs et de viande pour trois fois rien. Jonhatan, un jeune berger, est chargé de nous montrer où nous dormirons. Il s'agit d'une petite maisonnette de chaux près de la gare, sauf que lui n'a pas la clé pour ouvrir sa maison, nous allons donc dormir sous le porche devant la porte. Le chat des lieux, un brin insupportable, nous tiendra compagnie toute la soirée.