Magnifique vue au petit matin : le Lago del Desierto en premier plan avec le Fitz Roy derrière par un temps très clair. L'objectif du jour est de parcourir les vingt-deux kilomètres qui séparent le Lago del Desierto du Lago O'Higgins avec la frontière à six kilomètres du premier. Ces six premiers kilomètres sont bien connus pour êtres compliqués à vélo. Un couple rencontré à El Chalten nous ont dit qu'il y ont passé quatre heures. Cerise sur la gâteau, pour nous c'est une montée.
Nous voilà donc partis sur ce petit sentier qui commence par être très creusé et parfois trop étroit pour faire passer nos sacoches avant. Il faut donc donc pousser et soulever l'avant du vélo en ayant un pied de chaque côté du sentier. En montant, nous avons un très beau point de vue sur le Fitz Roy, qui commence à avoir la tête dans les nuages.
L'épreuve suivante, un kilomètre et une heure plus tard, est constituée d'une succession de ruisseaux et ponts de fortune, le tout relié par des sentiers pleins de racines. Le plus grand des cours d'eau n'a pas de pont, nous passons à guet. Après un sauvetage de tongues aux prises d'une boue gloutonne, nous nous remettons en chemin.
L'étape d'après consiste à traverser un ruisseau suivi d'un champ de boue. Nous mettons des branches dans la boue pour ne pas trop nous enfoncer.
Quelques racines et tronc d'arbres plus tard, nous voilà à la limite du sentier argentin : nous avons bien mis quatre heures !
Au chili, le sentier se transforme en piste praticable en voiture. C'est un plaisir de remonter sur son vélo. L'arrivée sur le lac se fait sur une piste au bord d'un ravin, pas très rassurant, surtout que ça descend à pic.
Le pilote du bateau qui nous amènera à la Villa O'Higgins nous informe que nous partirons à sept heures, et non neuf heures comme convenu, pour cause de mauvais temps pour la navigation.
