Nous partons de Bruxelles, pas trop tôt mais pas trop tard, vers 10h30. Nous qui connaissons Paris, nous sommes très surpris de la sortie de Bruxelles : des immeubles, et au bout de dix kilomètres de pistes cyclables, des champs et la campagne qui commencent. Nous sommes dans la région flamande. Nos hôtes bruxellois nous ont bien dit de préciser que nous sommes français. Les wallons doivent apprendre le flamand à l'école, et les flamands le français, mais les wallons sont moins bilingues tout de même. Et afin d'être bien reçus, mieux vaut préciser du coup que nous sommes français, pour ne pas passer pour des wallons fainéants linguistiquement.
La campagne est jolie, et les villages de plus en plus parsemés. Le plat pays n'est pas aussi plat que ce que nous pensions. Surtout dans l'après-midi, nous montons pas mal. Nous faisons nos plus de 80 kilomètres, sans trop d'efforts. Nous sommes contents pour une reprise. Nous suivons les petits panneaux de direction mis en place par la région flamande : ceux sont des numéros, qui sont plaqués à des intersections. Une suite de numéro fait un trajet. A Bruxelles, nous avions noté notre suite de numéros pour la journée. En chemin, nous croisons des vaches énormes, très musclées, quasi bodybuildées. Avons-nous oublié les vaches européennes ? Elles sont vraiment musclées tout de même, elle sont moches. Ils ont dû les faire courir sur un tapis pour qu'elles soient foutues comme ça ! Nous avons la même impression avec les moutons. Mêmes tondus, ils sont très gros et bien musclés. Ils ont l'air croisés avec des cochons. Tout le reste de la journée, nous les appelons donc des "mouchons".
Nous arrivons chez Frederik et ses parents, qui ont une belle maison à Etikhove. La maman, Liv, nous apprend que les vaches croisées plus tôt s'appellent des vaches Blanc Bleu Belge. Ces gens nous reçoivent très bien, et avec l'aide de Frederik, nous planifions notre itinéraire jusqu'à Charleville-Mézières.
